Table-ronde sur l'enseignement en histoire
Samstag, 11. Juni
13:45 bis 15:15 Uhr
Raum 2064
L’année 2015 s’ouvre sur un paradoxe. La presse romande et alémanique ne cesse de discuter la commémoration de la bataille de Marignan en 1515, ce qui ouvre sur un débat historiographique comme on n’en pas connu depuis dix ans en Suisse. Dans le même temps, l’enseignement de l’histoire est attaqué de toute part, depuis les critiques contre le système de maturité suisse, jusqu’aux propositions d’introduire un numerus clausus dans les facultés de sciences humaines des Universités helvétiques. Cet ensemble de questions socialement vives interpelle à la fois les enseignants secondaires et les universitaires. A cette occasion, il apparaît opportun de favoriser un échange entre ces deux ordres de pratiques de l'histoire.
Ces dernières années, plusieurs changements important ont marqué l'enseignement de l'histoire. En 2012, l’introduction de la nouvelle maturité professionnelle consacre le déclassement de la discipline historique de branche fondamentale en branche complémentaire, éliminant par la même l’occasion l’examen d’histoire et réduisant sa dotation horaire par deux. Les défenseurs de cette réforme plaident en faveur de l’employabilité des écoliers, notamment pour rendre les futurs travailleurs rentables le plus vite possible. En 2012 toujours, une discussion sur la dotation horaire de l’enseignement de l’histoire s’ouvre en Suisse romande, à la suite de l’introduction du Plan d’études romand (PER). Ici encore, le temps dévolu à l’enseignement de l’histoire se réduit comme peau de chagrin par l’introduction de nouveaux cursus (citoyenneté et institutions politiques), de nouveaux contenus (sciences des religions) et de nouveaux découpages par cycles. En 2013, le plan d’études harmonisé alémanique, Lehrplan 21, prête le flanc à de nombreuses critiques, notamment sur la nécessité de condenser à l’extrême les contenus enseignés par manque de temps.
Dans une perspective comparée, la table ronde proposée aux Journées suisses d’histoire 2016 fera dialoguer des didacticiens alémaniques et francophones de Suisse et de France, afin de rendre compte des travaux d’élaboration et de mise en place du Plan d’études romand et du Lehrplan 21. Il s’agit également de donner à voir au public universitaire le terrain pratique de l’enseignement de l’histoire. En ce sens, l’animateur qui est également enseignant mettra en lumière les convergences et divergences des débats cantonaux. Enfin, afin d’ouvrir la table ronde aux enseignants invités dans le public, il sera proposé une phase d’échange conséquente avec l’auditoire.