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La grève générale ou la gestion mémorielle de l’échec

Longtemps, la grève générale a été vue comme un phénomène nuisible importé de l'étranger. Puis, dès les années 1960 au moins, elle a aussi été perçue comme le paroxysme d'une victimisation ouvrière. Au-delà de leurs incontestables différences, ces deux interprétations tendent à minimiser une dimension majeure de l’événement: celle de l'échec. Et pourtant, d'un point de vue collectif, ce vaste mouvement de contestation a signalé l'impéritie des autorités helvétiques comme l'impopularité des idéaux de gauche en Suisse. D'un point de vue particulier, il a représenté un revers pour les acteurs sociaux qui, sur le moment même, pensaient améliorer les conditions de vie helvétique par des moyens plus réformateurs que révolutionnaires. Dès lors, on peut appréhender la grève comme le point de départ d'un récit visant non seulement à expliquer ce débrayage hors du commun mais également à l'intégrer dans des continuités qu'il bouscule. Autrement dit, en se penchant sur la manière dont les opposants, les partisans et les témoins ont relaté ce moment clé, on tentera de dégager les logiques présidant à l'exposition et à la gestion de l'échec. Il s'agira d'analyser ces argumentaires au second degré, soit de voir s'ils visent à donner du sens à un phénomène détonant dans la classique success story helvétique. En fin de compte, un tel examen devrait permettre d'explorer l’historiographie si clivée de la grève comme l’expression des problèmes que peut poser l’héritage d’un passé prétendument glorieux.

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