Gauche-droite, patronat-syndicats: un cadre pour la vie politique suisse?
Freitag, 10. Juni
16:30 bis 18:00 Uhr
Raum 3088
Il est souvent de coutume de relativiser le traditionnel combat gauche-droite, sous prétexte que ce type de clivage serait dépassé par une actualité politique beaucoup plus mouvante, d'où émerge une réalité consensuelle qui abraserait les différences.
Gauche et droite n'ont toutefois jamais répondu à des définitions closes: au contraire, elles ont évolué avec le temps, mais toujours en reproduisant une ligne de fracture qui permet de distinguer les revendications en présence et de cerner l'impact qu'elles peuvent avoir sur la population.
En même temps, l'antagonisme entre patronat et syndicats est régulièrement décrit dans son ambivalence, dans la mesure où, à travers les rituels de négociation propres au système suisse sont définies des balises du champ social grâce auxquelles il est possible de comprendre la manière dont se créent les bases des compromis sociaux.
Dès lors, le pouvoir, politique ou économique, apparaît être une réalité fluctuante de notre société, mélangeant consensus d’occasion et opposition, contribuant à la stabilité de la Suisse.
Cette relation consensus/opposition, fondamentale pour comprendre les principes de fonctionnement du pouvoir et de son rapport à l’individu, a évolué au travers du temps, comme en témoigne l’introduction en 1959 de la Zauberformel du Conseil fédéral, l’un des symboles les plus emblématiques du consensus helvétique.
C’est cette évolution, faite de ruptures et de permanences caractérisant la nature d’un pouvoir pluriel qu’Olivier Meuwly et François Jequier aborderont, sous l’angle fédéral pour le premier, et dans son acception valaisanne pour la seconde.