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La « demande médicale » et questions de pouvoir au cours de l’Ancien Régime

vendredi, 10. juin
16:30 jusqu'à 18:00 heures
Salle 3017

Depuis les travaux de Michel Foucault et d’Ivan Illich dans les décennies 1960 et 1970, il n’est plus possible de considérer les rapports entre la médecine (politique sanitaire, traitements techniques, savoirs érudits et scientifiques) et les individus (citoyen, malade, patient), comme étant simples et basés sur la volonté de soigner de l’une et le désir de vivre sainement ou de guérir des autres. Les travaux historiques de ces dernières années ont permis d’approfondir notre connaissance de l’offre en soins, mettant en avant la pluralité des acteurs de soins, révélant la posture active des non-médecins et les négociations incessantes inhérentes au monde des soins d’Ancien Régime.

Ces apports tendent à complexifier le tableau d’ensemble, mais ne permettent pas de donner sens à des transformations sur le long terme. Une des variables les plus difficiles à identifier est la demande. L’évolution de la nature de la médecine ne serait-elle pas conditionnée par celle des attentes ? Le médecin, n’est-il pas d’abord également un usager de services médicaux ? Les trois études de cas présentées dans panel abordent trois champs où la pression des non-médecins sur le monde des soins peut être mise en valeur. Le monde de la cour, d’abord, où les différences de statut social placent les soignants dans une posture particulière où ils se trouvent soumis à des attentes importantes. Considéré dans la diachronie, l’historien peut espérer débusquer des changements de ces attentes et donc la nature de la demande médicale. Le monde des familles, ensuite, où l’envie de connaître les causes d’une maladie, sa nature héréditaire ou non, incitent nombre de familles à faire faire des investigations post-mortems pour rassurer les vivants, mais aussi donner sens à des histoires de santé qui intriguent, suggérant au passage que le désir d’établir des nosologies qui habite des médecins de cette époque, est un désir partagé par des malades. Le monde de l’enfant, finalement, où il est possible de suivre précisément les multiples recours de parents et d’étudier la configuration des enjeux dans les prises de décision et les rapports de force entre parents et soignants.

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Organisation du congrès: Société suisse d'histoire et Instituts d'histoire de l'Université de Lausanne | Contact